Le compte à rebours commence, jour J – 40 avant l’ouverture de l’exposition Next-Stop Brooklyn /Dakar qui viendra clôturer le projet démarré en Septembre. C’est donc le moment de faire le point par rapport à certains des objectifs du programme à savoir notamment : « Avoir une meilleure compréhension de l’impact des migrants dans votre environnement »
Pour cela, lors la séance du vendredi 19 avril, nous avons posé aux jeunes les questions suivantes :
Sur la base de toutes les recherches effectuées depuis le début du projet qu’est-ce que vous avez appris ou compris du contexte historique des migrations au Sénégal? Des migrants maliens au Sénégal ?
Quelles seront les questions posées par le film que vous allez réaliser? Quelles réponses souhaitez-vous apportez aux visiteurs de l’exposition ?
Aujourd’hui, que vous manque-t-il et y aurait-t-il d’autre informations à collecter ???
Résultat du brainstorming :
Ce qu’ils ont appris
Interview d’une étudiante ivoirienne. Intégration : difficultés d’apprentissages de la langue, du mode de vie, de la culture.
Témoignage d’une migrante chinoise : Nostalgie du pays natal.
Selon l’étudiant congolais: problème d’intégration pour les nouveaux immigrants, ils quittent leurs pays pour aller étudier, travailler ou trouver leurs proches
Interview de Omar Ndao et Aissatou Bangoura Sy, Maimouna Ka: Le Sénégal est un pays de la Téranga, les populations sont accueillantes, la facilité d’intégration , beaucoup de similarité entre les cultures maliennes et sénégalaises , la majeure partie des maliens s’installent à Thiès à cause des deux gares, le voyage en train est apprécié, ressemblances dans les liens (cousinage à parenté), les plats en commun (mafé, yassa, soupe kandja), le désir de retourner dans le pays où ils avaient immigré après être retournés au pays natal, combinaison des cultures maliennes et sénégalaises, présence de noms de quartiers maliens à Thiès (Bambara) , dureté d’aller et de retour, solidarité entre émigrés, accessibilité des maisons des habitants du pays d’accueil, hostilité des pays adoptifs parfois, changement de noms de familles (Diarra devient Ndiaye, Koné devient Diop, Coulibaly devient Cissikho), le Sénégal et le Mali sont de très grands partenaires économique et culturel, la culture malienne n’est pas différente de la culture sénégalaise, les produits arrivent par train (ex : karité, Thioup, encens…..), Le trajet à train du Mali vers le Sénégal permet la découverte de plusieurs paysages, étonnement et surprise par les coutumes du pays accueillant, le train a joué un rôle important dans le commerce Thièssois, la pâte d’arachides équivaut à Tigadégué malien, changements de comportements, impact sur les touristes, Thiès est une partie du Mali , le Sénégal et le Mali formaient une fédération pendant 1 an
Ce qui leur manque
Ce qui se passe au Mali : les raisons de leurs départs, comment partent-ils? Comment réagissent leurs proches ?
Est-ce qu’il y’a des quartiers sénégalais au Mali ? Est-ce que les maliens se comporte bien avec les sénégalais ?
Comment la situation évolue là-bas ?
Est-ce qu’il y a la même dynamique au Mali qu’ici au Sénégal ?
Y a-t-il des légendes à propos de l’émigration des sénégalais
Nous aimerions avoir plus d’informations sur les conditions des voyages dans le train (la nourriture, les escales)
Et une histoire complète sur le trajet et une intégration à Thiès
Comment s’est fait le découpage des frontières entre les deux pays
Au programme donc , dans les prochaines semaines : une visite aux archives de la Télévision pour visionner un film sur les migrants sénégalais installé au Mali, un voyage dans la ville de Thiès pour faire des interviews de migrant Malien et une séance avec un réalisateur pour l’écriture du synopsis du film.